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Participez dans toutes les gares parisiennes aux diffusions du tract «La constitution européenne, un piège pour les femmes». Tous les comités d'Attac et toutes les organisations féministes en faveur du non sont invités à participer à cette journée de mobilisation.


Journée du NON féministe

Le 04/05/2005
Grain de sable
l


e 9 mai, Journée de l'Europe, sera l'occasion pour la Coordination féministe pour le «non» / Appel des 200 feministes de rappeler en quoi la Constitution européenne est un piège pour les femmes.

La commission Femmes, genre et mondialisation d'Attac, les feministes et les associations féministes appellant au «non» (Coordination-femmes Egalité, Femmes Solidaires, Initiative féministe européenne pour le « non », les Pénélopes, Reseau féministe Ruptures) ont décidé de mettre leur force en commun dans cette campagne pour le NON en créant la Coordination Feministe pour le NON.
Celle-ci entend montrer que, dans le texte du traité constitutionnel, de nombreux droits essentiels pour les femmes (notamment le divorce, la contraception, l'avortement) ne sont pas reconnus, et que si ce traité était ratifié, il ne ferait que renforcer les inegalités entre les hommes et les femmes.
Voter «non» permettra d'y mettre un coup d'arrêt et créera de nouvelles conditions pour construire une Europe sociale, solidaire et de la paix.

LA CONSTITUTION EUROPEENNE EST UN PIEGE POUR LES FEMMES !

C'est pourquoi nous disons NON ! La Constitution, en aggravant les politiques libérales responsables du recul social, constitue une menace de régression pour nos droits et nos conditions de vie.

L'égalité entre les femmes et les hommes ne fait même pas partie des valeurs qui fondent l'Union : son respect n'est donc pas un critère d'adhésion pour les nouveaux pays. Même si l'objectif général d'égalité est affiché, aucune politique concrète n'est prévue pour le réaliser.
De nombreux droits fondamentaux, essentiels pour les femmes, ne sont pas reconnus :

 o  Ni le droit à l'IVG, ni le droit à la contraception, ni le droit de choisir son orientation sexuelle ne sont inscrits dans ce texte. Or les pressions des intégrismes religieux pour remettre en cause ces droits durement acquis se multiplient. L'article I-52 qui reconnaît les églises comme interlocutrices régulières signifie concrètement une menace contre ces droits. Le principe de laïcité n'est inscrit nulle part dans le texte.

 o  Le droit au divorce n'y figure pas alors que c'est le cas de celui au mariage.

 o  Le droit à vivre sans violence est absent, alors que dans toute l'Europe les violences domestiques, viols, mariages forcés, mutilations sexuelles, la traite et le trafic de personnes à des fins de prostitution atteignent un niveau inadmissible.

 o  Un statut autonome, qui ne dépende pas de leur situation familiale, n'est toujours pas accordé aux femmes immigrées.

 o  Le droit d'asile n'est pas reconnu pour les motifs de violences, répressions et persécutions subies par des femmes en raison de leur sexe ou de leur sexualité.

 o  Le droit au travail est absent : seul figure le « droit de travailler », et « la liberté de chercher un emploi » qui peut être n'importe quel boulot précaire ! Or, si le taux de chômage moyen dans l'UE est de 9 %, le taux de chômage des femmes est supérieur de 2 points à celui des hommes. Les femmes occupent 80 % des emplois à temps partiel (avec salaires partiels et retraites partielles), et représentent 80 % des travailleurs pauvres.

 o  Le droit à la sécurité sociale, au logement, à un revenu minimum, à une pension de retraite ne sont plus reconnus. Or les femmes touchent une retraite qui ne représente en moyenne que 58% de celle des hommes. Double journée tout au long de leur vie et seulement une demi-retraite !

 o  Il n'y a aucune reconnaissance du SMIC ! Alors que l'existence d'un salaire minimum est essentielle pour les femmes qui partout en Europe touchent les plus bas salairesŠ

 o  Le démantèlement des services publics est programmé dans le traité. Tout est subordonné au sacro-saint principe de la « concurrence libre et non faussée » ! De plus les restrictions des dépenses publiques (articles III-184 et 194) signifient encore plus de coupes dans les services publics, la santé, l'éducation, la protection sociale. Cela veut dire : remise en cause des crèches, de l'école maternelle, privatisation et insuffisance des soins aux personnes âgéesŠ ce qui constitue une menace de plus pour l'autonomie des femmes.

Si tout le monde est concerné, les femmes sont en première ligne.

Cette politique n'est pas une fatalité. Nous pouvons changer cela.

Le 29 mai, nous pourrons donner notre avis sur l'Europe de demain. Si la Constitution proposée est adoptée, elle sera quasiment impossible à modifier (l'unanimité des 25 États membres étant requise (article IV-443) et sa durée d'application sera illimitée (article IV-446).

POUR LES DROITS DES FEMMES ET POUR L'ÉGALITÉ EN EUROPE:

NON à cette Constitution

 
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