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Chiapas : Rencontre - débat avec Ana VALADEZ - France Amérique Latine, ATTAC, Association pour un contrat mondial de l'eau (ACME France), Réseau Mexicain face au libre-échange (RMALC France), le réseau Transform, la Revue Volcans, ont le plaisir de vous inviter le 1er décembre 2004 à 19 heures, à l'Espaces Marx, 64 boulevard Auguste Blanqui 75013 PARIS


Main basse sur le vivant au Mexique

Le 24/11/2004
Grain de sable
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na Valadez est en Europe pour témoigner sur le projet de développement durable de la coopération européenne au Chiapas (Réserve de biosphère de Montes Azules)
Le cas de Montes Azules est critiqué depuis des années par des organisations mexicaines et européennes. Pour leur part, les zapatistes viennent de prendre clairement position à propos des menaces d'expulsions qui pèsent sur les communautés de Montes Azules et ont pris l'initiative de réinstaller certaines dans des zones sous leur protection.

Le projet de Développement Social Intégré et Durable dans la Jungle Lacandone financé par l'Union Européenne (à hauteur de 15 millions d'euros) par le biais d'une Convention signée avec le Gouvernement de l'état de Chiapas (Mexique) en décembre 2003, a été particulièrement dénoncé à Guadalajara en mai dernier lors du forum réunissant les organisations critiques du sommet des chefs d'Etat Euro latino-américain.

La délégation d'organisations sociales du Chiapas présentes à Guadalajara a rédigé un communiqué spécial demandant le moratoire sur le projet de l'Union européenne et la fin des menaces d'expulsion contre les populations. Laccent a été mis sur le fait que ce projet participe dune logique anti-insurrectionnelle, de par sa proximité des municipes autonomes zapatistes, et qu'il a été élaboré sans consulter les populations concernées, en violation flagrante de l'article 169 de l'OIT concernant les droits de peuples Indiens.

Il s'inscrit, en complémentarité avec les projets américains dans la zone, dans le cadre de l'installation du Couloir biologique méso-américain (CBM) qui doit traverser les sept pays d'Amérique centrale, tout comme le Plan Puebla-Panama (PPP), un plan plus global d'intégration économique néo-libéral, qui en est le pendant en matière de développement industriel et d'infrastructure.

Un ensemble de programmes et de mesures brouillent la compréhension par le grand public des enjeux, des acteurs et des responsabilités dans un processus que les mouvements sociaux latino-américains qualifient de nouvelle colonisation. Car ces projets de développement intégral et durable cachent une démarche de mainmise totale sur les ressources, la main-d'oeuvre, la terre, l'eau et l'air. Cette démarche n'est pas seulement préjudiciable pour les populations du sud qui sont en première ligne, mais nous concerne tous.

Actuellement l'expulsion des populations pour des motifs "écologiques" est l'une des principales menaces qui pèsent sur les populations indigènes et paysannes en Amérique Latine car des projets similaires sont à l'oeuvre dans les Andes et en Amazonie.

Au prétexte, qu'elles menaceraient l'environnement, les populations locales sont expulsées de zones au bénéfice de projets qui occupent des surfaces qui devraient leur fournir la nourriture et la subsistance. Ces zones sont sécurisées et militarisées afin de les en tenir à distance.

Ces questions constituent les clés de la compréhension des enjeux autour du nouvel espace utile des Amériques et apporte un éclairage sur la participation européenne au Plan Puebla Panama et au plan Andin. Les organisations populaires locales l'ont bien compris. Cette externalisation de la conservation et de la sécurisation des systèmes amazonien, andin et mésoaméricain par des couloirs biologiques (considérés comme " patrimoine global ") est menée par les acteurs globaux (collusion IFI, OIG, ONG, multinationales), les politiques de coopération accompagnent le processus très efficacement.

Nous appelons à venir nombreux pour tenter d'y voir plus clair sur une certaine conception du "développement durable" et ses objectifs cachés. Les enjeux autour du climat, de la déforestation, de la faim et de la soif dans le monde, de la protection des espèces protégées constituent aujourd'hui des alibis de la politique néo-libérale globale et d'un hold-up sur le vivant.

Les populations concernées ont, quant à elles, d'autres propositions. Ana Valadez vient apporter un témoignage essentiel sur ces questions.

Le COMPITCH s'est fait connaître par delà les frontières du Mexique par sa victoire contre le projet de bio-piraterie ICBG-MAYA promu par le département d'Etat américain. Il dispose aujourd'hui d'une expertise populaire inestimable sur ce thème et sur la privatisation des services liés à l'environnement.

Rencontre - débat avec Ana VALADEZ du COMPITCH (Conseil des médecins et sages-femmes indigènes traditionnels du Chiapas)

Contact : France Amérique Latine
tél. : 01 45 88 22 74 (Renata)

 
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