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(par Denise Mendez) Le libre échange n'est plus la panacée du développement, et cependant, on observe en particulier en Amérique Latine une course aux traités de libre échange bilatéraux avec les Etats Unis. On se trouve face à un paradoxe: Il invite à comprendre et dépasser une contradiction


Convergence des analyses et des résistances

Le 09/06/2004
Grain de sable
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e libre échange n'est plus la panacée du développement, et cependant, on observe en particulier en Amérique Latine une course aux traités de libre échange bilatéraux avec les Etats Unis.
On se trouve face à un paradoxe: Il invite à comprendre et dépasser une contradiction.

D'une part, l'échec de l'Alena, le traité de libre échange de l'Amérique du Nord qui maintient sous le seuil de pauvreté 60% de mexicains, pousse les américains à s'opposer à l'Alca (traité continental de libre- échange) de sorte qu'il ne puisse être adopté en 2005 comme prévu. Mais d'autre part, les gouvernements affidés aux Etats Unis, poussés par leurs classes dirigeantes, bénéficiaires, comme au Mexique de l'ouverture au marché mondial, veulent engager leurs pays de manière irréversible au moyen des traités bi latéraux avec les Etats Unis.
L'Union européenne, comme les Etats Unis est engagée dans l'entreprise de consolidation de la place de ses compagnies transnationales qui dominent certains espaces comme l'Argentine où elles détiennent l'essentiel de l'énergie et des services acquis au cours des privatisations massives des années 80.

Le libre-échange est au coeur d'un paradoxe: repentance généralisée pour ses méfaits aux pays du Sud et accélération des traités de libre échange.
En effet la repentance s'étend jusqu'à la Banque mondiale dont le président Wolfensohn se plaint de voir la communauté internationale négliger le développement. Le soixantième anniversaire des institutions de Bretton Woods a été symbolisé par les milliers de cartes de UN HAPPY BIRTHDAY et les défilés des altermondialistes à Washington durant la dernière semaine d'avril portant des pancartes qui synthétisaient en quelques slogans les effets des politiques néolibérales recommandées par les IFI: FREE TRADE MEANS SWEATSHOP LABOR, IMF= YOU ARE FIRED.
On attend donc, l'annonce au cours du G8 de Sea Island d'une «révision stratégique» de la Banque mondiale et du FMI.

Nul ne s'attend à une révision déchirante, comme l'annulation de la dette des pays du sud, mais à des modifications cosmétiques visant à déguiser le libre-échange, faire en sorte que le loup apparaisse agneau.
Le libre-échange est la pièce maîtresse du néolibéralisme. Mais que faire, lorsque les peuples ne semblent plus disposés à croire au conte de fée du néolibéralisme, que faire si ce n'est recourir à la force militaire ?

par Denise Mendez, membre de la commission internationale d'Attac France, en charge de l'Amérique du Sud.

 
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