Les importants rassemblements de protestation qui ont lieu ces jours ci en Espagne attirent nécessairement notre attention de syndicalistes.
Spontanés, organisés via des outils Internet un peu à l'instar des « révolutions du monde arabe », ils mobilisent de nombreux jeunes, y compris beaucoup de jeunes diplômés qui ne voient pas d'espoir dans la société qui leur est proposée. Des rassemblements identiques commencent à se dérouler ces derniers jours dans de grandes villes françaises.
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CGT FINANCES PUBLIQUES 31
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Espagne : Le mouvement des indignés et le syndicalisme
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Le 30/05/2011
(mis à jour le 18/07/2011)
ais quel est le lien entre ces jeunes et le syndicalisme ? Quel regard nos collègues espagnols posent-ils sur ces mouvements ?
Nous avons interrogé nos camarades des Commissions Ouvrières pour connaître leur analyse. Ces mouvements ne sont pas en opposition à l'action syndicale, ils lui sont complémentaires car les uns et les autres poursuivent des buts communs. C'est bien le sens du communiqué de nos collègues espagnols que vous trouverez ci dessous. |
Dans les derniers jours dans de nombreuses villes espagnoles, des milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur rejet de la situation présente et l'absence d'espoir dans le futur.
Les Commissions Ouvrières (CCOO) considèrent que les raisons pour la mobilisation sociale sont largement suffisantes et que la manifestation du malaise est un symptôme d'hygiène démocratique.
CCOO pense que la crise économique et les politiques appliquée pour lui faire face ont des conséquences sociales très graves. Le niveau de chômage atteint aujourd'hui, le nombre de foyers dans lesquels aucun membre n'a de travail, la marginalisation des jeunes, des femmes et des immigrants, la réduction des salaires et le gel des pensions avec la réduction des ressources économiques et humaines consacrées aux prestations et aux services publics, sont autant d'éléments qui contribuent à creuser les inégalités et qui illustrent à quel point la sortie de la crise est injuste en termes sociaux.
D'autre part, les responsables de la crise convaincus de leur impunité imposent aux gouvernements des politiques qui conduisent à l'enrichissement de quelques uns face aux difficultés économiques de la majorité et à l'augmentation de la pauvreté. Ces politiques sont autant de motifs légitimes de malaise et d'indignation.
Les sociétés démocratiques saines ont besoin de citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs et disposés à les défendre et à les exercer à travers une participation active et un exercice conscient et critique des libertés individuelles et collectives. Cette attitude démontre que la société n'est pas endormie et qu'elle ne se résigne pas devant tant d'adversité. Nous voyons par conséquent avec sympathie les mobilisations qui sont menées à bien.
Selon CCOO, les mobilisations des travailleurs et des travailleuses devant la perte de leur emploi et les fermetures d'entreprises, la lutte pour des salaires dignes et de meilleures conditions de travail, la défense des services publics de qualité (santé, éducation, dépendance,...) comme facteur de cohésion et d'intégration sociale, sont inséparables du combat contre le chômage et pour garantir un futur meilleur pour les jeunes générations.
Devant la crise des « élites », il est indispensable que les citoyens se rebellent pour imposer des solutions dans leurs intérêts et pour garantir que la politique est bien au service de l'intérêt général.
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