ichel FAURE est le "monsieur conditions de vie au travail" du syndicat CGT des agents des finances publiques
Michel Faure ne veut pas « tirer la couverture à lui ». Mais comme représentant de la CGT sur les conditions de travail auprès de la direction générale des finances publiques, il est l'un de ceux qui ont fait bouger les choses sur la question. « Avec les syndicats, les médecins et l'action des agents, nous avons obligé la direction à sortir de la dénégation. Elle reconnaît les dégradations des conditions de vie au travail, se dit prête à agir. » Michel Faure raconte que des agents de Vendée avaient demandé à la direction nationale de les recevoir pour expliquer leurs difficultés. Les syndicats ayant poussé, la direction a accepté de recevoir ces agents. « Elle s'est fait secouer », assure- t-il. Concrètement, la direction annonce qu'elle va doter chaque direction locale d'un agent chargé de la mise en oeuvre des règles de santé et de sécurité au travail. Si, sur le fond, elle continue d'écarter, des causes essentielles de la souffrance au travail, l'emploi, les réformes en cours et l'individualisation de la gestion des agents, elle commence en revanche à reconnaître que « le pilotage par la performance et les indicateurs » peuvent « être ressentis par des agents comme facteurs de mal-être au travail». Elle étudie l'éventualité de diminuer le nombre d'indicateurs. Elle admet également que « la relation hiérarchique est polluée par différents facteurs : le mode de pilotage par indicateurs, un manque de communication sur les réformes, un soutien et un dialogue jugés insuffisants ». Elle se propose de développer les rencontres entre cadres et agents au sein des services. Elle reconnaît également l'insuffisance de soutien technique apporté aux agents et affirme que « le cadre doit être un technicien et un manager ».